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TOR DES GEANTS 2018, 340KM et 31000M D+ … 3ème tentative

Prendre le départ du Tor des Géants c’est relever un défi sportif qui consiste à courir 340 kilomètres, à gravir 31.000 mètres de dénivelé positif et à en descendre autant (ce qui représente près de quatre fois l’ascension et la descente de l’Everest en partant du niveau de la mer), tout ça sur une course non-stop de 150 heures.
Courir le Tor des Géants c’est traverser en une seule course toutes les plus hautes montagnes d’Europe : le Mont Blanc, le Mont Rose, le Mont Cervin, les Grandes Murailles et la Dent d’Hérens, le Grand Combin, les Grandes Jorasses et le Grand Paradis … L’appellation « Tor des Géants » renvoie à ces plus hautes montagnes d’Europe. Ce sont eux les géants que les coureurs doivent défier …

Le Tor des Géants 2018 – Compte-rendu rédigé par l’équipe de F-Iniciativas

Jour 1
Samedi 8 septembre 2018, 7h30 : Fred, Jonathan, Sophie, Gwen et Sandra se sont donnés rendez-vous à Lyon pour prendre la route. Après avoir récupéré le camping-car qui va permettre aux collaborateurs de F-Iniciativas (FI) de suivre la course, direction Courmayeur pour rejoindre le départ du Tor des Géants.

L’arrivée en Italie se fait sous un soleil radieux. La bonne ambiance est au rendez-vous. Des coureurs de toutes nationalités se retrouvent dans le complexe sportif de Courmayeur pour récupérer leur dossard et faire vérifier leur matériel obligatoire.

Nathalie Mauclair, double championne du monde de trail (2013 et 2015) est déjà là. Pas le temps de trainer, le paysage est magnifique, les dénivelés impressionnants, c’est l’occasion pour elle d’aller courir avec son amie Morgane Thillien. On les retrouvera toutes les deux plus tard dans la journée.

De son côté, Thomas Legrain est dans la file d’attente. 900 coureurs à contrôler, ça prend du temps … Il est interviewé par Bobine TV.

Contrôle du matériel, récupération de l’émetteur GPS et du dossard, accrochage du bracelet avec la puce de chronométrage … les choses à faire sont nombreuses. Au regard de l’organisation, Thomas est prêt pour prendre le départ.

Il ne lui reste plus qu’à préparer le sac qui va le suivre sur les différentes bases vie. Tout est pensé, tout est vérifié. Des tongs pour aller voir les podologues sur les bases vie, aux différentes couches de vêtements pour la nuit, rien n’est rangé au hasard.

C’est l’heure de la remise des dossards pour les élites. Les meilleurs trailers ont le droit à une cérémonie à laquelle viennent assister de nombreux coureurs et un public enthousiaste.

C’est également l’occasion pour les collaborateurs de FI de découvrir Courmayeur avant de rejoindre Thomas, Nathalie et Morgane pour le diner : un moment important qui va permettre de se concerter pour le lendemain.

Tout est prêt. Rendez-vous dimanche matin sur la ligne de départ.

Jour 2
Dimanche, 8h30. Après une première nuit dans le camping-car, chacun se lève en ayant en tête ce qu’il va devoir faire au cours de la journée.

Gwen, part en mode trail gravir le col d’Arp. Jonathan et Sophie gravissent plus tranquillement le col afin de voir passer les coureurs. Fred, en tant qu’organisateur et chauffeur en chef doit s’occuper de rejoindre par la route le premier ravitaillement dans le village de La Thuile. Quant à Sandra, elle rejoint Thomas et Nathalie sur la ligne de départ.

Courmayeur est en fête. Le public est venu nombreux encourager les coureurs. La musique est entraînante, les Italiens chantent et dansent sur leur tube de l’été. Thomas est joyeux, il ne lui a fallu que quelques minutes pour rencontrer un ami avec qui il a déjà couru de nombreux ultra-trails. Le Tor des Géants, c’est également l’occasion pour Nathalie de revoir des amis. Des fans aussi. Ils sont nombreux et la reconnaissent. Elle les salue et discute avec eux.

L’heure du départ approche, les coureurs se pressent sur la ligne de départ. Les élites arrivent et se placent derrière la banderole. Midi. C’est parti : les premiers coureurs s’élancent. Les spectateurs courent également en empruntant un raccourci afin d’essayer de recroiser celle ou celui qu’ils sont venus soutenir, plus bas dans la ville.

La course commence. Le premier ravitaillement solide se trouve à La Thuile, lieu de ralliement de l’équipe FI.

Les premiers coureurs arrivent rapidement. Les hommes sont en tête, mais les femmes, moins nombreuses suivent de près. Nathalie, Fred, Gwen et Sandra sont là pour encourager Thomas. 15h45, il est en forme. Après un passage rapide au ravitaillement, le voilà reparti. On le retrouvera à la tombée de la nuit.

Après plus de 12h de course et 50 kilomètres, le voilà arrivé à la base vie de Valgrisenche.

L’effervescence et le bruit sont au rendez-vous. Pour autant les coureurs sont tous très concentrés. Le temps est compté, il faut être efficace. Thomas indique à Nathalie ses besoins, mais il est déjà ailleurs. Pendant qu’il se projette sur la suite de la course, Nathalie l’aide à rentabiliser au mieux son arrêt pour repartir dans les meilleures conditions.

Seul un assistant est autorisé à entrer sur les bases vie. C’est l’occasion pour les autres accompagnants de discuter avec des bénévoles.

Une semaine de préparatifs aura été nécessaire aux bénévoles de la première base vie pour tout mettre en place afin d’accueillir au mieux les coureurs.

A 2h du matin, plus de 600 coureurs sont déjà passés sur la base vie. 240 sont encore sur place pour bénéficier de soins, de repas cuisinés et pour pouvoir récupérer grâce à un minimum de repos.

Après un court moment de détente, Thomas repart.

Jour 3
Le groupe 2, constitué d’Alice, Clément, Sébastien, Antoine et de leur chef Fred, est arrivé lundi en fin de matinée à Arvier, lieu de rencontre avec l’équipe FI déjà sur place. La passation s’est déroulée lors d’un déjeuner (sous un sapin) en présence de Nathalie. Au menu : taboulé, saucisson local et tome de Savoie !

Programme de la journée après le départ du premier groupe pour Lyon : direction Cogne, deuxième base vie du Tor des Géants, située au kilomètre 102 ; puis préparation du camping-car avant de partir randonner (entre 15 et 20 kilomètres) en direction du col du Loson qui culmine à 3 299 mètres.

Dans l’ascension, nous avons croisé Nathalie qui de son côté était partie pour un petit entrainement de 25 kilomètres en courant, après avoir avalé 50 kilomètres de vélo le matin … Rien que ça … L’ambiance sur le parcours avec les coureurs est très bonne, au rythme des « ciao », « bravo » et des « grazie mille » !

Fin de la randonnée pour l’équipe et retour vers la seconde base vie pour attendre avec Nathalie l’arrivée de Thomas qui aura parcouru deux cols en plus de celui du Loson depuis qu’il est reparti de la base vie de Valgrisenche : le col Fenetre (2 850m, kilomètre 60) et le col Entrelor (3 000m, kilomètre 70). Vers 22h15, le téléphone de Nathalie sonne, Thomas ressent des douleurs au niveau du releveur. Nathalie arrive à le rassurer en quelques mots et l’encourage pour atteindre la base vie. De notre côté nous remontons le parcours pour venir à sa rencontre.

Thomas est arrivé à 22h30 sur la base vie de Cogne dans un état de fatigue avancé, mais il trouve quand même le courage de nous parler et de poser quelques questions : « vous êtes arrivés quand ? », « vous venez de Lyon ? ». Puis il rentre rapidement avec Nathalie dans la base vie. Il va voir un kiné pour gérer sa douleur musculaire. Il voit également un podologue pour soigner quelques ampoules qui sont apparues durant cette journée qui est loin d’être la plus facile. Preuve de l’effort fourni sur l’épreuve, nous avons littéralement perçu de la fumée lorsque Thomas a enlevé ses chaussures ! Sur la base vie, Thomas échange beaucoup avec Nathalie. Il s’appuie sur elle et la questionne (« est-ce que je mange des pâtes ? », « tu crois que je dors 20 minutes ? »).

L’ambiance sur la base vie est très particulière. Les coureurs arrivent exténués. Ils restent entre 30 minutes et 2 heures, avec leur assistance ou seuls, avant de repartir (sauf certains qui abandonnent). Nathalie a attendu Thomas, tout est prêt et va très vite, la coordination entre les deux est très bonne. Elle sort des affaires pour qu’il se change, lui apporte de quoi se ravitailler ; change les piles de sa lampe frontale et répond à ses questions. Il y a des barrières horaires sur la course, Thomas et Natalie le savent. Pendant toute la semaine de course il ne faudra jamais perdre de temps.

Bilan de la journée : des kilomètres, du dénivelé positif, une bonne ambiance, une météo clémente (beau soleil, températures élevées en journée, beaucoup plus basses la nuit …) et des paysages magnifiques. Thomas est quant à lui reparti à 1h30 du matin pour affronter le col de Champorcher qui culmine à 2 827 mètres (au kilomètre 120) …

Jour 4
Après une nuit fraîche, nous nous réveillons à Cogne, charmant petit village à 1 531m d’altitude. Nous avons pris la route pour Pontboset afin d’apercevoir Thomas passer à un ravitaillement qui se trouve au kilomètre 142, à 792m d’altitude. Nous échangeons quelques mots. Il nous dit qu’il fait chaud, qu’il se déshydrate vite. Après avoir pris 2 minutes pour avaler un biscuit et un verre de coca, il reprend la route direction Donnas, 4ème base vie du Tor des Géants.

Nous l’attendons quelques centaines de mètres avant Donnas pour accompagner son arrivée. Nous le trouvons très affaibli par la chaleur et le manque de sommeil. Il nous dit ces quelques mots plus ou moins censés : « j’ai cru voir une vieille dame en pyjama bleu et aux cheveux longs, assassinée », c’était « une tôle appuyée sur un arbre », « je commence à avoir des hallucinations, il faut que je dorme ». Il nous pose des questions sur la manière dont se déroule la course dans son ensemble, il s’interroge notamment sur le nombre d’abandons. Nous répondons à ses questions avec prudence. Thomas essaie de se changer les idées en nous demandant quel est notre programme. Il veut savoir comment nous allons et est très demandeur de discussions « banales ».

Nathalie l’attend et ils disparaissent rapidement ensemble à l’intérieur de la base vie de Donnas à 14h58. Thomas est parti dormir en attendant de pouvoir rencontrer un kiné puis un podologue. Il a l’expérience des ultra-trails et il sait qu’il doit prendre soin de lui car son corps comme son mental vont encore être mis à très rude épreuve. Les bases vie sont des lieux de belles rencontres pour nous. Nous sommes ainsi tombés sur Maxime Simard, canadien de 23 ans, benjamin de l’épreuve.

Premier coup de mou pour Thomas, baisse de moral en songeant à ce qui l’attend, une de ses pires appréhensions du parcours : une ascension d’une dizaine d’heures dans un pierrier extrêmement venteux, d’immenses blocs de pierre à franchir avec pour seule lumière, sa frontale. Les mauvais souvenirs ressurgissent car il a déjà fait cette partie du parcours l’année dernière lors de sa seconde tentative sur le Tor des Géants. Nathalie trouve les mots justes et l’incite à ne rien lâcher. On sent qu’il est à un tournant de la course. Le mental doit prendre le relai sur le corps. Message reçu, il repart.

Nous avons eu la chance de faire de belles rencontres, notamment celle de Joël, montpelliérain d’une trentaine d’années, blessé au genou gauche dès les premiers kilomètres. Les échanges entre lui et Thomas sont amusants : les menus des ravitos plus ou moins savoureux ou encore le bout de nuit qu’ils avaient passés à courir seuls tous les deux.

Au départ de Donas, Nathalie insiste pour accompagner Thomas sur les 50 premiers mètres malgré ses réticences liées à notre présence : peut-être par désir d’être seul, par peur de l’abandon, par pudeur… On les a laissé quitter la base vie tous les deux. On a vraiment le sentiment qu’à partir de Donas chaque kilomètre va devenir une épreuve pour les trailers encore en course, que les prochaines étapes vont être insurmontables. Thomas parle du « démarrage d’une autre course ». Puis très vite nous comprenons grâce aux explications de Nathalie que l’état d’esprit de Thomas va progressivement évoluer au fil des kilomètres. Il va apprivoiser la douleur. Nathalie est confiante. Elle connaît le mental de Thomas et est persuadée qu’au fil des kilomètres, il va être en mesure de repousser ses limites.

Nous revoyons ensuite Thomas sur le ravitaillement très animé de Perloz. Reboosté, il nous remercie, ainsi que le premier groupe de F-Iniciativas, pour notre soutien. Après deux minutes d’arrêt, il repart seul dans la nuit. Une fois de retour dans le camping-car, stationné sur l’aire de La pineta, nous nous connectons sur Internet pour continuer à suivre Thomas à distance. Nous avons vu qu’il avait pointé à 23h30 au refuge de Coda, qui culmine à 2 224m. Nous nous couchons, avec une pensée pour lui qui va passer une nouvelle nuit seul dehors à gravir des cols tous plus impressionnants et dangereux les uns que les autres. Nous apprenons à ce propos qu’un coureur a fait une chute mortelle durant la première nuit. Ça nous fait froid dans le dos …

Jour 5
Le lendemain matin, nous nous essayons au pilotage du drone, puis tentons de croiser Thomas au refuge de Niel. C’est un échec. Nous n’avons pas été assez rapide pour le rejoindre ! Solution alternative : le rejoindre à Gressoney, 5ème base vie à 1 329m d’altitude, au kilomètre 200. De ce village, nous partons en sens inverse pour essayer d’apercevoir Thomas sur les sentiers. Sur le parcours, nous retrouvons nos rencontres des jours précédents : Pikachu toujours aussi souriant et amusant, Joël toujours blessé à son genou gauche qui a passé une nuit très difficile, Pascale qui s’était endormie sur un banc quelques heures avant ou encore Patrice, le Breton … Ils sont très heureux de nous revoir et de nous montrer qu’ils n’ont rien lâché, qu’ils repoussent encore et encore leurs limites.

Après 8 kilomètres d’ascension, nous apercevons Thomas, seul au loin. Il rejoint le ravitaillement où le reste du groupe FI l’attend.

Nous l’acclamons au son des cloches et des « braviii ». Notre comité d’accueil appuyé par deux GoPro, un drone et deux téléphones impressionne les organisateurs et tous les coureurs présents. Thomas, fatigué, heureux et humble, sourit. Il reprend la route vers 17h30 après avoir mangé rapidement et bu beaucoup d’eau. A Gressoney, nous faisons la rencontre de ses nouveaux compagnons de route, Samuel, le Niçois et Benoît, qui finit par lâcher le train.

Samuel nous parle de son épreuve : « c’est dans la tête que je dois être très fort, j’ai mal aux pieds et je continue […] même si mon corps me dit stop ». Il est fixé sur les barrières horaires, nous demande à plusieurs reprises combien de temps il lui reste avant d’atteindre la prochaine base vie. Il cherche à planifier, même dans la douleur, la suite de sa course. Malheureusement, il a perdu son gel douche à la précédente base vie. Alice court au camping-car pour dépanner le Niçois.

En ce qui concerne Thomas, il privilégie le sommeil sur la base vie, qu’il atteint à 19h20, après avoir auparavant réalisé avec Nathalie un checking complet de ce dont il a besoin : casquette, chaussettes, bonnet, gants, … Il enchaîne les questions simples pour avoir des réponses simples : « Quand est-ce que je mange, Nathalie, avant ou après avoir dormi 20 minutes ? », signe que l’épreuve affecte sérieusement ses capacités de réflexion.

Sur place, Sébastien l’inscrit pour une séance de kiné et une visite de podologie, change les piles de ses deux lampes frontales, dégaze son coca pour éviter que ça ne déborde lorsqu’il va courir. Thomas part dormir dans les gradins et donne à Sébastien les instructions à transmettre à Nathalie, qui est déjà en train de préparer le sac de Thomas pour qu’il reparte dans les meilleures conditions. Finalement, ce dernier ne souhaite plus aller voir le kiné ni le podologue, changement de programme. Ce sera finalement Nathalie qui le massera et lui soignera les pieds une fois qu’elle l’aura réveillé, à 21h30 précises. Tout est chronométré. 22h : Thomas repart, avec Benoît qui a finalement rattrapé le train. Il fait nuit et il pleut. Sur le chemin, ils croisent Jérôme, surnommé le Belge, qui s’accroche avant d’attaquer avec eux le premier des deux cols de la nuit (Col Pinter, 2 776 m, puis le Col du Nana, 2 770 m). Nous regardons les lampes frontales des trois ultra-trailers disparaître dans la nuit noire.

L’ambiance est spéciale. Pour l’équipe de FI, il est impossible de ne pas avoir de la compassion et de l’admiration pour ces hommes et ces femmes qui s’élancent dans la nuit fraîche et pluvieuse, avec des éclairs au loin, leur frontale pour seule lumière … Il leur reste … encore …140 kilomètres … !

Jour 6
Nous arrivons, en ce sixième jour passé dans la vallée d’Aoste, à la base vie de Valtournenche, village à 1 526 m d’altitude, à 239 kilomètres de la ligne de départ. A peine sortis de la voiture, nous voyons Thomas, suivi de Sébastien, arriver sur la base vie. Un bonjour timide. Il a l’air bien. Il nous fait un check et nous demande si nous avons fait bon voyage. Rapidement Nathalie prend les choses en main, l’emmène à l’intérieur de la base vie. Elle court et traîne son sac avec ses affaires de rechange. Nous restons sur place, ne sachant pas trop quoi faire. Comment apporter notre aide, notre soutien ? Des liens extrêmement professionnels se sont créés entre Thomas et Nathalie. C’est un univers à part dans lequel nous débarquons, où tous, ultra-trailers, assistants et supporters ont une partition très précise à jouer. La première chose à faire pour le coureur c’est de se nourrir ! Il va devoir continuer à enchaîner les cols, avec une première montée au refuge de Jean Barnas. De notre côté nous découvrons ce lieu si particulier qu’est une base vie. Les seuls endroits où les coureurs peuvent se ressourcer.

Thomas va s’arrêter 2 heures, ni plus ni moins. Chaque arrêt est soigneusement chronométré et il s’agit de le rentabiliser le mieux possible. Des médecins, kinés, podologues et masseurs sont présents pour prendre en charge chacun des compétiteurs et leur prodiguer des gestes et soins qui permettront d’alléger les souffrances accumulées au fil des kilomètres et du dénivelé. Leur objectif est simple : faire en sorte qu’ils repartent dans les meilleures conditions possibles dans cette course qui est considérée comme l’ultra-trail le plus dur au monde.

Nathalie connait bien tout ce qu’il faut faire sur une base vie et Thomas suit ses conseils. L’atmosphère est tendue, Nathalie et Thomas son très concentrés. On se sent un peu en trop, limite voyeurs. Il faut ensuite que Thomas dorme : un grand gymnase, qui rassemble plusieurs dizaines de lits de camp est prévu, mais Thomas préfère s’isoler au fond de la salle principale, entre deux rangées de sièges. La zone est bruyante, mais cela ne semble pas lui poser de problème. Thomas, Jérôme et Benoît repartent ensemble. Un trailer asiatique s’est greffé à leur groupe. On sent qu’ils cherchent tous de la compagnie, une énergie collective semble les faire avancer. A ce stade de la course, ils redoutent les hallucinations, la faute d’inattention qui peut être fatale en haut d’un col ou d’une falaise … quand c’est possible, ils cherchent des compagnons de route afin de ne pas rester seuls la nuit.

Le groupe est parti à l’attaque du col Fenêtre. Nous restons avec Nathalie que nous apprenons à mieux connaître. Elle nous explique comment elle prépare ses ultra-trails. Elle insiste sur l’importance de se fixer des petits objectifs pour pouvoir atteindre l’objectif a priori inatteignable.

Il nous faut ensuite ranger le camping-car. Fred nous explique comment est rangé le mastodonte et nous nous mettons au travail. Chaque détail à son importance puisque ce lieu est aussi celui où nous dormons. Deuxième objectif trouver où nous garer. On peut comparer l’organisation de notre petite équipe à l’organisation que Thomas a mis en place avec Nathalie pour sa course. Nous devons préparer les étapes, trouver où dormir, sélectionner des endroits pour faire des photos et croiser Thomas en faisant en sorte d’être sur les bases de vie avant lui. C’est important pour sa motivation qu’il puisse nous voir en arrivant.

Jour 7
Après avoir passé une nuit sur une aire de camping-car à Oyace, sous les averses et encerclés par les orages, nous reprenons la route pour nous rendre à la base vie d’Ollomont. Il s’agit de la dernière avant l’arrivée.

L’équipe se scinde en deux : Fred, Loïc et Axel décident de monter rejoindre Thomas pour le soutenir dans la descente vers le village. Julie et Manon restent dans les environs pour prendre des images et s’imprégner de l’ambiance qui règne autour de la base vie, un lieu qui concentre l’essentiel de l’effervescence de la course. Elles croisent de nombreux coureurs : la plupart apparaissent très marqués et ont des difficultés visibles à avancer. Leurs membres sont souvent couverts de straps sur les zones les plus fragilisées (chevilles, genoux, …). Ils gagnent la base vie sous les encouragements des passants et des villageois. A l’intérieur, ils retrouvent certains camarades de course, échangent rapidement quelques mots, prennent des nouvelles de ceux qui ne sont pas là, de ceux qui ont peut-être abandonné. Puis ils se laissent aller aux mains expertes des soigneurs et profitent du réconfort de leur assistance.

Pendant leur ascension pour rejoindre Thomas, Fred, Loïc et Axel croisent des têtes familières : Pikachu toujours tout sourire, qui s’arrête pour prendre sa traditionnelle photo avec le groupe, Pascale qui découvre les nouveaux arrivés dans la team FI avec plaisir, puis le trio Jérôme / Thomas / Benoît. Moins plaisant, nous croisons également un 4×4 des équipes de secours. Il redescend un coureur blessé qui a dévissé plus haut dans la montagne …

Thomas et ses deux amis ont passé le col Brison à 2 492m d’altitude. Thomas nous demande si le parcours qui l’attend est aussi technique que ce qu’ils viennent de parcourir. Pendant la descente, Thomas nous pose des questions sur la communication autour de la course sur les réseaux sociaux. Il semble s’accrocher à des détails qui n’ont pas de lien avec la course, signe qu’il a besoin de se changer les idées. On comprend, quelques centaines de mètres plus loin, que nous approchons du lieu où il avait abandonné l’année dernière (à cause de sa fracture de fatigue). Il semble appréhender ce moment. Arrivé sur le lieu en question (une étable), il nous demande de le prendre en photo. C’est pour lui une première victoire de dépasser ce point. On le sent boosté.

Nous regagnons finalement Ollomont. Nous retrouvons Julie et Manon, puis accompagnons tous Thomas jusqu’à la base vie où Nathalie l’attend. Il échange quelques mots avec Benoît, puis Nathalie le guide à travers la base vie : checkpoint, espace soins et zone de repos. Tout est soigneusement calibré, Nathalie a prévu que Thomas reparte à 16h. Avec des mouvements assurés qui sont la marque de son expérience, elle répète ces gestes qui ont déjà prouvé leur efficacité sur les précédents arrêts : elle vérifie le matériel, planifie les changements d’équipement à effectuer et, ayant pu apprécier l’état mental et physiologique dans lequel se trouve Thomas, prépare les rations et boissons énergétiques qui lui permettront de repartir au mieux.

Pendant ce temps, nous avons rejoint un café du village, sur la devanture duquel une pancarte « Wifi » nous avait fait de l’œil. La faible couverture réseau que nous avons eue jusque-là nous avait empêché de transférer photos et vidéos. Nous espérons pouvoir nous rattraper. Espoir vite déçu : réseau ne va pas forcément de pair avec débit. Il nous restait encore 18 heures de téléchargement lorsque nous apprenons que Thomas s’apprête à quitter la base. Nous voulons le voir repartir. Julie part rejoindre la base vie en premier, suivie rapidement par le reste de l’équipe. Thomas est pressé de partir et nous arrivons tout juste pour assister son départ. Nous l’accompagnons sur quelques mètres avant de le laisser avec ses coéquipiers. Nous sommes impressionnés par leur rythme soutenu.

Il nous faut maintenant partir pour Courmayeur afin d’être prêts à accueillir Thomas sur la ligne d’arrivée. Nous sommes convaincus qu’il y parviendra même si les abandons sont nombreux et que sur ce type de course tout peut arriver jusqu’au dernier moment … Fred conduit le camping-car sur les 40 kilomètres de lacets qui serpentent dans la vallée. Nous atteignons Courmayeur en début de soirée et faisons un passage rapide aux sanitaires de l’espace sportif qui constitue l’ultime site d’accueil pour les coureurs : c’est là que ces derniers, qu’ils aient terminé la course ou abandonné en cours de route, peuvent bénéficier des soins et de dortoirs pour se reposer une dernière fois avant de retourner à la vie réelle.

L’ambiance y est sereine et respectueuse, les coureurs que nous croisons ont l’air plongé dans leur monde, comme s’ils se retrouvaient pour la première fois pour faire le point, seuls avec eux-mêmes et avec leurs blessures physiques et morales. Seuls ou en compagnie de leur assistant.

Les difficultés qu’ils ont eues à affronter se lisent sur leur visage mais également dans leur démarche lorsqu’ils s’efforcent de gagner la douche. Certains boitent, d’autres marchent sur la pointe des pieds ou sur les talons pour éviter de mettre les zones qui les font le plus souffrir en contact avec le sol. Le moindre mouvement (se baisser, retirer un t-shirt, …) semble réveiller de nouvelles douleurs. Nous ne savons pas s’il s’agit de coureurs qui ont abandonné ou de « finishers », mais ils éveillent des sentiments mêlés de compassion, d’admiration et de respect.

Nous regagnons le camping-car pour nous restaurer. A la fin du repas, Nathalie nous rejoint pour discuter avec nous. Elle nous parle notamment de sa vie de sportive, de son rôle d’assistante, de ses projets futurs en termes de courses. C’est une personne qui présente un parcours de vie impressionnant et inédit. Nous échangeons également sur la journée de demain, la dernière journée du Tor des Géants. Thomas doit arriver en haut du col de Malatra en fin de matinée et elle a prévu de partir en sens inverse pour gravir ce col (un des plus difficiles de la course) avant le lever du soleil, afin d’en profiter pour s’entraîner à la pratique du trail de nuit.

Nathalie rejoint son van aménagé pour passer la nuit et nous partons nous coucher dans le camping-car.

Jour 8
Courmayeur : dernière journée du Tor des Géants. Nous nous réveillons encerclés par les montagnes et les glaciers. La vue est superbe et le temps splendide. Nous sentons que la journée sera belle, dans tous les sens du terme.

Après un rapide petit déjeuner, nous scindons à nouveau l’équipe en deux : Fred, Axel et Loïc prennent la route du Tor en sens inverse, pour essayer de vivre les derniers kilomètres des coureurs. Julie et Manon les accompagnent un peu puis restent en contrebas pour tourner des plans et repérer les lieux afin de planifier au mieux les prises de vue à l’arrivée de Thomas. Nathalie a prévu son arrivée entre 15 heures et 18 heures. Sur la route du Tor, nous croisons de nombreux coureurs qui descendent les quelques centaines de mètres qui les séparent de l’arrivée. La perspective de la fin toute proche semble donner des ailes à beaucoup d’entre eux, qui affichent leur joie en descendant au pas de course, sous les cris et les encouragements d’une foule nombreuse de supporters admiratifs. D’autres apparaissent beaucoup plus calmes et concentrés. Chaque pas supplémentaire semble leur coûter beaucoup, mais ils n’en paraissent pas moins déterminés. Nous sommes contents de voir apparaître des coureurs avec qui certains membres de l’équipe FI ont déjà partagé des moments : Pascale, « Pikachu », Fabio, … Nous les encourageons.

Dans le centre-ville, et plus particulièrement dans la rue dans laquelle se trouve la ligne d’arrivée, c’est l’effervescence : les familles et amis des coureurs, les villageois, les touristes, … tout le monde est là. Les uns sont postés à l’arrivée, d’autres flânent dans les rues ou sont attablés à des terrasses de cafés. Des villageois en habits traditionnels et munis de cloches arpentent les lieux. A chaque passage d’un coureur, tout ce petit monde s’anime. C’est sous les viva et les acclamations que chacun d’entre eux finit la course. Certains sont rejoints par leurs proches qui partagent ce moment intense avec eux, avec le sourire ou dans les larmes, parfois les deux à la fois. A l’arrivée, il y a les euphoriques, les soulagés, les discrets et les démonstratifs. Certains laissent éclater leur joie, d’autres s’effondrent dans les bras de leurs proches. Une coureuse terminera sa course en interprétant un morceau de flûte, qui envoutera l’assistance. On ne sait pas encore comment Thomas vivra son arrivée, mais nous ne voulons pas manquer ce moment.

De leur côté Axel, Fred et Loïc entament l’ascension jusqu’au refuge de Bertone. 700 mètres de dénivelé positif … Avec les estimations de Nathalie ils se disent qu’en partant à 9h15 ils seront assez larges. Ils prennent le drone pour filmer le passage au dernier ravitaillement. La montée est longue et très difficile. Ils doivent accélérer le pas car Thomas et ses compagnons Jérôme et Benoît, poussés par l’adrénaline de fin de course, vont plus vite que les estimations de Nathalie. Nous croisons bon nombre de coureurs dans la descente finale qui les mène à l’arrivée. Nous croisons également beaucoup de supporters et randonneurs qui encouragent tous ces héros. Ce sont des vrais comités d’accueil ! L’euphorie de cette fin de course est partagée par chacun des acteurs du Tor. Nous arrivons au refuge. Nous repérons avant celui-ci un virage avec une vue imprenable sur Courmayeur et le début de la descente finale. Celle-ci est très technique. Beaucoup de pierres, de rochers et de racines sont en travers du sentier. Il faut rester vigilants après plus de 140 heures de course …

Fred est parti à la rencontre de Thomas. Il le croise avec Benoît un peu après le sommet et lui explique qu’il reste 1,5 kilomètres avant de retrouver Axel et Loïc au ravitaillement, « c’est après les arbres et encore 1 kilomètre » dit-il. Thomas et Benoît exténués, cherchant à minimiser les distances comprennent « derrière les arbres ». S’apercevant que le refuge est encore loin ils pestent contre Fred qui ne comprend pas et essaie de leur expliquer. Ils atteignent enfin le refuge. Plus que quelques kilomètres et ce sera terminé. De son côté Nathalie s’aperçoit qu’il faut qu’elle descende rapidement du col de Malatra pour pouvoir arriver en même temps que Thomas. Elle nous décrira plus tard la beauté du col de Malatra qui culmine à plus de 2 928 mètres ; un col que Thomas et ses compagnons de route ont franchi au petit matin. Elle nous parlera également de la chute qu’elle a faite sur le parcours en se prenant les pieds dans une racine (plus de peur que de mal, mais elle était couverte de poussière). Axel et Loïc se positionnent dans le virage repéré plus tôt. Le drone fait une vidéo alors que Benoît et Thomas débutent leur descente. Après cette prise de vue, Fred Axel et Loïc doivent rattraper Thomas puis descendre le plus vite possible à Courmayeur pour ne pas rater l’arrivée.

Ils descendent rapidement avec des sensations de ski pour Fred, de vélo pour Loïc et des souvenirs du Mont-Blanc pour Axel. Petite pause pour manger et ils repartent rapidement pour Courmayeur. Nathalie rejoint Thomas juste avant Courmayeur. Elle va pouvoir l’accompagner dans la rue qui mène à l’arrivée.

Axel, Loïc et Fred veulent pouvoir immortaliser la fin de la course. Thomas paraît enfin, bien en avance, à 13h12, et franchit la ligne d’arrivée, avec ses compagnons de trail après 145 heures de course. Il a réussi, il est allé au bout de son défi, et nous sommes là pour en témoigner. Nous ne pouvons imaginer ce qu’il ressent, tant ce moment doit être fort pour lui. Il fait maintenant partie des « géants ». Il a l’air joyeux, et sans doute ému et fier, fier d’être là, fier d’avoir su aller au-delà des nombreuses difficultés, et des moments de doute, au-delà de la douleur qui s’est peu à peu propagée dans tout son corps. Fier d’avoir réussi à vaincre le Tor de Géants après avoir dû abandonner sur blessure les deux années précédentes. Quelle persévérance ! Nous prenons conscience du fait qu’on ne vient pas au bout de l’ultra-trail le plus dur du monde aussi facilement que ça …Tout va très vite, il étreint Nathalie et ses compagnons de route, appose sa signature sur le poster du Tor des Géants, à côté de celles des autres « finishers » de l’édition 2018. Les flashs crépitent.

Nathalie fait sauter le bouchon d’une bouteille de mousseux que nous sommes allés chercher spécialement pour l’occasion (le vrai champagne est pour plus tard) et en asperge Thomas. Deux de ses amis (Gilles Azoulay et Zacharie Labib) sont également là pour l’accueillir. Ils lui ont fait la surprise de venir de Paris. Tous se retrouvent ensuite pour une session photo autour de l’estrade officielle. L’euphorie est palpable. Puis nous nous mettons un peu à l’écart pour boire le champagne, le vrai : nous trinquons. Thomas se pose enfin un peu. Nous devinons que si le fait de passer la ligne d’arrivée a relégué pour un temps douleurs et fatigue au second plan, elles ne les ont pas faites pour autant disparaître. Thomas entreprend de retirer les straps qui ont été posés au cours de ses passages sur les bases vie : il en a un peu partout, sur son torse, son dos, ses jambes, ses pieds. Ses amis et Nathalie l’aident. A chaque fois qu’une bande est retirée, Thomas fait en sorte de contenir sa douleur, mais celle-ci est bien présente et nous le sentons. C’est un peu comme si son corps se révélait soudain à lui, comme si les muscles et les articulations profitaient de cette occasion pour rappeler à Thomas toute la violence qui leur a été infligée au cours de cette semaine éprouvante. Thomas saisit ensuite le téléphone pour appeler sa compagne et ses enfants. Fred hésite à filmer mais n’en fera rien, ce moment est à eux.

Thomas a besoin de se reposer, de se retrouver. Nous le laissons avec ses amis. Il nous invite à le rejoindre le soir-même au restaurant. Nous regagnons le camping-car, nous nous reposons un peu et commençons à ranger nos affaires afin de préparer le départ du lendemain. Puis nous partons flâner en ville et nous arrêtons boire un verre, afin de tester les apéritifs italiens. Nathalie nous rejoint. Elle est tombée sur nous par hasard. Véritable star du monde du trail, elle s’est fait prendre à partie par les organisateurs et s’est engagée à faire elle-même le Tor des Géants d’ici deux ans, alors même que, de son propre aveu, ce n’est pas son type de course car elle s’est spécialisée dans les distances plus courtes. Mais en assistant Thomas, elle a pu tester un peu le parcours et a beaucoup apprécié certains panoramas. Et lorsque qu’elle dit qu’elle va faire quelque chose, elle le fait, nous dira-t-elle. Nous n’en doutons pas. Peut-être même que FI sera là pour la soutenir ! Nous nous retrouvons tous, le soir, à la pizzéria du Parc.

C’est l’occasion de célébrer cette victoire tous ensemble et d’échanger avec ces deux géants que sont Thomas et Benoît. Ils semblent très fatigués et dans leur bulle, la bulle dans laquelle ils se sont enfermés pendant ces 6 jours et 6 nuits d’efforts herculéens.

Bien que Nathalie ait terminé sa mission d’assistance, son aide ne s’est pas arrêtée au passage de la ligne d’arrivée. C’est elle qui choisit le plat de Thomas. Elle veille encore sur lui.

Bien que soulagés d’avoir mis fin à la souffrance ressentie dans tout leur corps, le terme de cette aventure rend Thomas et Benoît nostalgiques. Il est parfois difficile de revenir à la réalité après avoir vécu une expérience si intense. Quel sera le prochain défi de Thomas ? Tout le monde s’interroge déjà. Il semble y avoir déjà pensé mais il ne nous le dira pas. Pour l’instant il savoure le Tor des Géants.

Jour 9
Après une nuit de sommeil, nous nous levons pour préparer le petit déjeuner avant d’attaquer le rangement du camping-car. Dernier petit déjeuner ensemble pour l’équipe FI. Il est rapide puisque le départ doit se faire à 9h.

Je reste seul sur le parking et me dirige vers le café du centre. Pour le moment il est vide. Je prends mon café et commence à travailler. Après 30 minutes, deux « finishers » s’installent à mes côtés et nous commençons à discuter. Leur visage est marqué. Ils apprécient cependant de parler de leur effort. L’un est fonctionnaire et connaît Thomas. L’autre travaille dans une PME qui fait de la peinture. Ce sont des amis et compagnons de course. Ici on ne parle pas de concurrents mais d’amis. Pour eux, c’était une première sur une telle distance. « La montagne est impitoyable. On ne s’attend pas à quelque chose d’aussi difficile » dit l’un « l’état de nos pieds est catastrophique » répond son compagnon d’aventure. Il est quasi impossible de comprendre à quel point l’effort à fournir sur le Tor est violent. L’un des coureurs me demande pourquoi je suis là. Je leur explique notre accompagnement et il félicite l’initiative de FI car pour eux il y a beaucoup de choses à faire pour développer des ponts entre le sport et l’entreprise. Faire du sport et l’encourager permet de « fidéliser » les collaborateurs, de les maintenir en bonne santé et de créer un esprit d’équipe.

Je rencontre Thomas aux alentours de 11h dans la salle polyvalente du centre sportif. Je m’arrête au niveau des douches remplies de bandages et de pansements. L’état de ces douches reflète la dureté de la course. Thomas est accompagné de ses amis Zacharie et Gilles ainsi que de Benoît, Jérôme et Nathalie. La cérémonie de remise des prix a commencé et va être longue. Thomas et Benoît font la réflexion « Tout est long sur le Tor des Géants, même la cérémonie de clôture ! ». Il y a évidemment le podium des vainqueurs, ensuite les gagnants de chaque catégorie, de chaque continent, … Enfin tous les « finishers » sont appelés un à un. Ces derniers instants marquent la fin d’une aventure riche en rencontres, pleine d’efforts et d’émotions.

Thomas monte sur le podium et serre la main des différents organisateurs avant de recevoir son prix de « finisher » : une magnifique polaire bleue avec l’inscription tant attendue « FINISHER – TOR DES GEANTS 2018 ».

Encore quelques photos avec Nathalie, Thomas, Benoît et Jérôme et nous nous séparons. Benoît part pour Carcassonne, Jérôme pour Liège et Thomas pour Paris. Le contact est pris et pour eux comme pour nous ce n’est qu’un au revoir. Thomas parle de ses mails, de son travail et essaie de revenir tout de suite à la réalité. Juste avant de nous quitter Nathalie lui prodigue un dernier conseil : « donne-toi le temps, profite de ta victoire et tu reviendras à ton travail en temps voulu ». Je fais le trajet de retour en voiture avec Zacharie, Gilles et Thomas. Les sujets de discussion sont légers et nous arrivons rapidement à Macon où ils me laissent à la gare, avant de continuer vers Paris. Thomas me remercie encore une fois et me demande de remercier toute l’équipe de FI pour son soutien.

Rendez-vous le 26 septembre dans les bureaux de FI pour une conférence animée par Thomas et Nathalie. Ils vont faire revivre de l’intérieur le Tor des Géants à tous les collaborateurs de FI.

Cérémonie de clôture du Tor des Géants

Revivez le Tor des Géants 2018
Téléchargez l’article paru dans la revue d’ESSEC Alumni, Reflets n°126, décembre 2018 / janvier 2019, p. 20

FINISHER !

Samedi 15 septembre, 13h12 : Thomas, dossard 1439, est FINISHER du Tor des Géants 2018.
Après l’avoir assisté pendant toute la course, de jour comme de nuit, Nathalie Mauclair et l’équipe de F-Iniciativas étaient à Courmayeur pour accueillir Thomas après plus de 340km et 31000 mètres de D+ parcourus.

Dernière partie du parcours : Ollomont – Courmayeur

Vendredi 14 septembre, 14h06 : Thomas vient de rejoindre la base de vie d’Ollomont, la dernière avant l’arrivée.
Nathalie Mauclair et l’équipe de F-Iniciativas sont aux petits soins pour le mettre dans les meilleures conditions afin d’affronter les 24 dernières heures de course avant l’arrivée demain à Courmayeur.
Il passe le col de Malatra samedi à 6h40.
Merci pour votre soutien, vos messages sont une force pour lui.

Valtournenche, Km 240

Thomas vient de repartir de la base de vie de Valtournenche (km 240), dernière ligne droite (90km), dans ce défi hors normes.
Apportez-lui votre force avec un petit mot. Cela lui permettra de franchir mentalement les dernières difficultés.
Merci pour lui.

Entre Donnas, KM 150 et Gressoney, Km 206

Thomas a atteint la 3ème base de vie à Donnas le 11 septembre vers 15h, après 150 km de course et 13000 mètres de D+. Quasiment la mi-parcours.
Il a pu dormir, manger et soigner les petits bobos… Un peu de réconfort bien précieux.
Il est reparti de Donnas vers 19h pour une étape cruciale, une des plus difficiles du parcours avec un dénivelé important.
La fatigue est là, mais il peut compter sur le soutien de Nathalie Mauclair et de l’équipe de F-Iniciativas.

Départ imminent … et premières heures de course

Après plus de 12h de course (50km), le voilà arrivé à Valgrisenche, première base de vie.
L’effervescence, le bruit sont au RDV, mais la concentration surtout. La priorité est donnée au coureur. Le temps est compté, il faut être efficace.
Thomas indique à Nathalie ses besoins (matériel, hydratation, nourriture, …), mais il est déjà ailleurs. Pendant qu’il se projette sur la suite de la course, Nathalie l’aide à rentabiliser au mieux son passage sur la base pour repartir dans les meilleures conditions.
Après un court repos, Thomas repart vers 3h du matin.
Ce lundi 10 septembre, il est passé vers 13h37 au point de Eaux Rousses après 81km de course et 7804 mètres de D+.
Merci aux équipes de F-Iniciativas sur place pour les images et les informations
Dimanche 9 septembre, l’heure du départ approche, les coureurs se rapprochent de la ligne de départ à Courmayeur. 12h00, le départ est donné, les premiers coureurs se lancent à toute allure, le public aussi.
La course commence. Le premier ravitaillement se trouve à la Thuile.
Nathalie, Fred, Gwen et Sandra sont là pour accueillir et encourager Thomas.
15h45, il est en forme. Après un passage rapide, le voilà reparti pour quelques heures.

L’avant course en images …

F-Iniciativas, expert en financement de l’innovation, donne l’opportunité à 12 de ses collaborateurs de passer 8 jours avec Nathalie Mauclair pour suivre Thomas Legrain sur le Tor

Qu’est-ce-que le Tor des Géants inspire à François Le Jeune, directeur France de F-Iniciativas ?
« Capacité de projection et d’anticipation, concentration en milieu contraint, endurance, force mentale, solidarité, … une course comme le TOR s’appuie sur des fondamentaux qui, en condition de course, sont des facteurs clés de succès.
Ces mêmes fondamentaux se retrouvent néanmoins facilement dans le milieu professionnel, et peuvent constituer des atouts majeurs dans : la gestion du stress et de la performance, l’atteinte des objectifs, le travail d’équipe, … et tout ça sans compter les valeurs humaines qui constituent également des passerelles supplémentaires entre ces deux mondes.
C’est donc assez naturellement que nous avons immédiatement accepté d’accompagner Thomas dans cette folle aventure lorsqu’il nous a sollicité, alors même que nous n’avions jusqu’alors entretenu que des collaborations orientées business (pour lesquelles il avait par ailleurs fait preuve de la même pugnacité).
L’écouter parler de son expérience, de sa préparation, des difficultés qu’il prévoit de rencontrer, et tout simplement du bonheur qu’il éprouve à partir sur cette course, nous offre une opportunité unique de partager un tel évènement avec nos collaborateurs.
Nous lui souhaitons tout le succès qu’il mérite, et l’équipe FI qui le suivra durant tout son parcours, mettra tout en œuvre pour mettre en lumière ce formidable challenge. » – François Le Jeune, Directeur France de F-Iniciativas

Pour son assistance, Thomas Legrain bénéficiera de l’aide de Nathalie Mauclair, double championne du monde de trail

Qu’est-ce-que le Tor des Géants inspire à Nathalie Mauclair ?
« Le Tor des Géants est une compétition bien trop longue pour moi, même si j’ai déjà parcouru 180 km en 31 heures à la Diagonale des Fous. En effet, parcourir 340 km avec 31000 m de D+, par des conditions climatiques très changeantes, allant du très chaud au glacé ne me tente pas pour l’instant. Pour un coureur, vouloir affronter une telle épreuve est un engagement important car il doit se préparer physiquement et surtout mentalement. En effet, dans ces conditions extrêmes, il doit anticiper un maximum de situations et surtout pouvoir faire face à tous les ennuis qui peuvent survenir pendant les 150 heures (maximum) de course (blessures, problèmes digestifs, manque du sommeil, …). Pour autant le jeu peut en valoir la chandelle car lorsque le corps et l’esprit doivent puiser dans leurs ressources profondes pour atteindre l’objectif et passer la ligne d’arrivée, c’est là que la personne se sent grandie ! Se lancer le défi de prendre le départ du Tor des Géants, c’est partir à l’aventure en haute montagne, dans des paysages somptueux, mais surtout vivre une aventure intérieure à la découverte de ses propres ressources. Une chose est sûre, tous les coureurs qui se lancent sur le Tor des Géants auront le privilège de pouvoir réinvestir dans leur vie quotidienne, tant au niveau personnel que professionnel, tous les enseignements qu’ils tireront d’une telle expérience. » – Nathalie Mauclair
Le palmarès de Nathalie : double championne du monde de trail 2013 et 2015, vainqueur de l’UTMB 2015, vainqueur de la Diagonale des Fous 2013 et 2014, vainqueur du Marathon des Sables au Pérou 2017, troisième à la Western States et Hard Rock 2014 et 2017.
Son projet : proposer des séminaires pour amener les salariés des entreprises à la pratique de l’activité physique. Par un programme adapté comprenant une évaluation individuelle de ses propres performances, des ateliers ludiques et éducatifs et des séances d’activité physique, chacun comprendra rapidement que bouger est essentiel pour son équilibre de vie. Les employeurs y verront l’amélioration de la performance de leurs collaborateurs, la construction d’une meilleure cohésion d’équipe et la diminution de l’absentéisme.

340 kilomètres, 31000 mètres de dénivelé positif, 150 heures maximum

Téléchargez le parcours

KM D+
Courmayeur La Thuile 18,7 1738
La Thuile Colle Crosatie 17,6 2460
Colle Crosatie Valgrisenche 13,8 607
Valgrisenche Rhêmes-Notre-Dame 17,2 1485
Rhêmes-Notre-Dame Eaux Rousses 15,8 1529
Eaux Rousses Rifugio Sella 16,5 1905
Rifugio Sella Cogne 8,2 114
Cogne Goilles 5,6 452
Goilles Lago Miserin 12,4 1262
Lago Miserin Chardonney Champorcher 9,1 120
Chardonney Champorcher Pontboset 8,8 294
Pontboset Donnas 9,3 564
Donnas Sassa 13,5 1937
Sassa Rifugio della barma 13 1657
Rifugio della barma Colle della Vecchia 9,2 1026
Colle della Vecchia Loo 11,6 1255
Loo Rifugio Alpenzu 12 714
Rifugio Alpenzu Champoluc 11,1 1178
Champoluc Cretaz Valtournenche 17 1505
Cretaz Valtournenche Rifugio Magia 17,8 1949
Rifugio Magia Oyace 18 1432
Oyace Rifugio Champillon 17,4 2583
Rifugio Champillon Saint Rhémy en Bosses 16,7 948
Saint Rhémy en Bosses Rifugio Frassati 8,8 1202
Rifugio Frassati Courmayeur 19,6 997
Total 339 30913

 

F-Iniciativas, expert en financement de l’innovation, partenaire de Thomas Legrain sur le Tor des Géants 2018

F-Iniciativas, expert en financement de l’innovation, prône des valeurs d’engagement, d’expertise et de dépassement de soi ; c’est donc tout naturellement que FI a décidé cette année de s’associer au TOR des Géants, à travers le sponsoring d’un binôme participant à la course : Thomas Legrain et Nathalie Mauclair.
340 kms, 31000 m de dénivelé, 150 heures de courses non-stop, 25 cols à franchir… une course mythique que les collaborateurs de FI pourront suivre en direct. L’objectif étant de leur faire partager cette aventure humaine et sportive extraordinaire.

Thomas Legrain, son histoire avec le Tor des Géants

1ère participation au Tor des Géants : un trail mythique (12/09/16)
A la conquête de mon Everest ! (16/09/17)
L’ESSEC revient sur la participation de Thomas Legrain au Tor des Géants 2018 (17/10/2018)

En savoir plus

Osez une conférence animée par Nathalie Mauclair et Thomas Legrain, sur le thème : « Comment améliorer la performance individuelle et collective de vos collaborateurs ?
Ultra-trail : quelques conseils
Le Tor des Géants en images
L’ultra-trail : plusieurs jours de course contre le sommeil …
Le coureur d’ultra-trail : un modèle pour la médecine
Coureurs de l’extrême : le corps poussé à bout

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TOR DES GEANTS 2018, 340KM et 31000M D+ … 3ème tentative

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78 commentaires

  • Yannick QUINAOU

    Et bien quel récit , quelle passion et quelle logistique autour de Thomas !
    Cette aventure est marquante pour le coureur ainsi que pour son entourage, j'en suis la preuve en relisant encore des CR 5 mois après la fin du TOR X
    En revanche, je trouve les commentaires exagérés sur la difficulté de l'épreuve, car cela reste du trail sans commune mesure avec les exploits que peuvent accomplir les alpinistes
    Oui les bases de vie en particulier sont compliquées à gérer sans assistance, et la météo, neige et froid, peut augmenter la difficulté déjà grande sur les différents secteurs comme cette année...
    Pour ma part être seul a été un atout car je savais dés le départ que je ne pourrais compter que sur moi même, les doutes n'étaient pas permis. Pour Thomas, je pense que l'organisation mise en place, ne laissant rien au hasard, pouvait être un atout à double tranchant, il s'en est bien sorti, bravo.
    En résumé, j'ai vécu la même aventure dans des conditions toutes autres mais avec beaucoup de points communs au final, c'est aussi ce qui fait le charme du trail
  • Isabelle GINESTET

    Hello Thomas,
    Bravo, la 3ème a été la bonne ! Totalement impressionnée.
  • Philippe Mathot

    Thomas,
    Le courage et la persévérance ont payé, sans doute aussi l’expérience.
    Très heureux pour toi.
    J’espère que tu prends quelques jours de repos pour panser tes plaies !
    Amitiés.
  • Alice Mignot, F-Iniciativas

    Thomas,
    Nous avons pleinement profité de cette belle aventure, sportivement bien sûr, en te soutenant jour après jour, mais aussi humainement. On a beaucoup appris via le Tor et entre nous ; vivre ça entre collègues c'est quand même assez extraordinaire !
    Bravo pour cet exploit en équipe certes mais ces jambes étaient bien à toi!
    Bonne reprise.
  • Nathalie Mauclair

    Thomas,
    Notre association (toi, les collaborateurs de F-Iniciativas et moi) a permis à chacun de trouver sa place et de vivre l’événement en fonction de lui même.
    Chacun s'est enrichi de l'autre.
    Milles merci pour cette semaine fabuleuse à tous niveaux.
    Bon retour dans la vie du quotidien en attendant de nouvelles aventures ...
  • Bruno Sottovia

    IMMENSE BRAVO Thomas pour cette victoire dans le Tor des Géants. Tu as géré ta course avec panache, à voir la mine que tu as à l'arrivée ! Chapeau bas ...
    Je suis vraiment très content pour toi. Savoure bien !
    A bientôt à Avoriaz.
  • Eric Coisne

    Enorme Thomas ! Bravo
  • Patrick Chasquarre

    Bravo,
    J’avais déjà entendu parler de cette course, mais la voilà dévoilée.
    Des choses à raconter au retour !!
    Bien à toi
  • Thomas Picard

    C’est vraiment impressionnant !
    Amitiés
  • Patrick Sigurdsson

    Bravooooooo !
    Persévérance, volonté, moral... Tu as tout cela.
  • Gwenola Chemin

    Bravo Thomas, quel défi !!
  • Laurent Arachtingi

    Bonjour Thomas,
    Bravo ! Tu es un véritable champion.
    Au plaisir de te voir dès ton retour.
  • Jacques-Joseph Orvoen

    Thomas, bravo !
  • Guy Aurenche

    Bravo Thomas ,
    Bravo pour la persévérance … et l’important c’est de participer…. et bravo pour cette philosophie de l’échec , et sa fécondité.
    Personnellement je me suis lancé dans une autre course : la rédaction d’un nouveau livre sur les droits de l’homme à l’occasion des 70 ans de la Déclaration universelle du 10.déc. 1948.
    Sortie en novembre.
  • Christian Cambier

    Magnifique !
  • Bérengère MARGARITELLI

    Félicitations pour cette aventure !
  • Pascal Lorne

    Bravo mec !
  • Thierry Martinez

    Bravo Thomas,
    Amitié sincère.
  • Frédéric Léger

    Impressionnant Thomas !
    Amicalement,
  • Jean-Christophe BEAUX

    Oh mon cher Thomas, tu as tout mon soutien et toute mon admiration !
    A très bientôt,
  • Nicole S. GUEDJ

    Bonne chance mon cher Thomas ! Je suis impressionnée, admirative et bluffée .
    Il faudra que tu me racontes cette incroyable aventure.
  • Patrick Boukobza

    Thomas,
    J’ai regardé l’article sur le Tor des Géants. Tu es un monstre physique et mental. Je suis un rigolo à côté de toi mais je te comprends parfaitement et suis en phase avec tes conclusions entre le sport et le boulot, à faire rentrer dans toutes les têtes ...
    Bon courage et bonne récupération.
  • Guillaume Sauvé

    Grand grand bravo.
    En plus tu as l'air en forme sur la photo finish !
    A très bientôt pour que tu nous racontes cela.
  • Alexis Majnoni D'intignano

    Chapeau bas !
    Très admiratif !
  • Bernard Devert

    Thomas,
    Je suis ta course, via ton blog. De l’audace, tu n’en manques pas.
    Bravo et amitié.
  • Caroline Cousin

    Allez Thomas, mètre après mètre, instant après instant, tu avances, tu es proche de réussir.
    Nous en percevons tout les petits détails accumulés ... tu es en état de le faire !!!
    Desserre l'étreinte de la souffrance, elle te traverse mais elle n'est pas toi ...
    Bravo pour tout !!
  • Pascal Picavet, 64ème SNPD de l'IHEDN

    Fabuleux, bravo pour ta ténacité !
  • Marie-Laure Buisson, 64ème SNPD IHEDN

    Extraordinaire ! Rien qu’en y pensant, j’ai déjà des crampes ...
  • Baptiste Dulac

    Hello Thomas. J'ai suivi vos exploits toute cette semaine, un grand bravo à vous d'avoir terminé cette course, la troisième était la bonne, c'est vraiment impressionnant ! Reposez-vous bien ;-)
  • Louis Marie Onillon

    Bonjour, c’est fantastique ! Certain de votre réussite le champagne était au frais depuis le départ. Nous avons eu le plaisir de vous côtoyer 3 étés. Vous resterez un exemple pour nous. Ne jamais renoncer. Vous pouvez encourager ceux qui ne sont pas encore arrivés et vous pouvez expliquer à ceux qui ont abandonné qu’ils seront plus forts l’année prochaine.
    Bravo, bravo, bravo .................. soyez fier.
    Bonjour à vous quatre.
  • Marc Bonjour

    BRAVISSIMO cher Thomas pour ton arrivée triomphale en 145 heures, nous sommes très fiers de toi !!! Tu constitues pour nous un magnifique exemple de persévérance...avant notre départ dans un mois à La Diagonale des Fous !!! ... Bien sportivement.
  • Rodrigue Flahaut, 64ème SNPD de l’IHEDN, C4

    Bravo mon Toto ! Le C4 compte en son sein un héros supplémentaire !!!
  • Benoît

    Finisher!
    Quel bel accomplissement et quelle fierté ce doit être. Merci de nous avoir permis de suivre cette aventure, au travers du blog, des photos postées et du Tor Live dont je n'ai pas décroché depuis 48h. Très heureux pour toi que cette édition soit la bonne, et très très impressionné par cette performance. Respect !
  • Legrain Dominique

    Kolosal… ! On t'embrasse.
  • Michel Quoniam

    Bonsoir Thomas, c'est la dernière nuit, les dernières heures avant de sceller définitivement ta victoire contre toi-même. Je n'ai pas de mots assez fort pour décrire ce que tu réalises. Ta démonstration de courage et d'abnégation sont un exemple pour nous tous. Ton exploit et ta détermination m'inspirent le plus grand respect. Cette citation résume parfaitement ta performance : “Winning doesn’t always mean being first. Winning means you’re doing better than you’ve ever done before.”
  • Laurent D

    Énorme, quelle magnifique équipe avec un leader exemplaire, très fort! ... quelle audace.
    Tu vas y arrivé, tu y es presque, tiens bon. Excellent final, BRAVO
  • Elvire

    C'est fascinant et terrifiant !!! Tu y es presque Thomas ! Go for it!!
  • Mohamed

    Thomas,
    Pour avoir été avec vous sur l'édition 2017 du Tor, je ne peux être qu'admiratif devant tant de courage, de détermination et de force mentale. Etre conscient de l'immense difficulté du défi, mais ne se poser aucune question et y retourner.
    un seul mot : RESPECT
    Vous êtes en ce moment précis dans la partie du parcours (Ollomont au km 280) qui vous a vu vous arrêter l'année dernière. Je me souviens de votre regard lorsque nous étions sur le finish à Courmayeur en disant que c'était pas passé très loin. Cette année, vous ne vous arrêterez pas, ou du moins pas avant Courmayeur et sa ligne d'arrivée.
    A fond derrière vous pour cette dernière partie, je veux que vous gardiez le sac cette fois-ci :-)
  • Amélie Oudéa

    Thomas je pense très régulièrement à toi et à ton courage - je suis très heureuse et admirative de voir sur le suivi live que tu es « in race » - et que tu as franchi plus d'étapes qu’il ne t'en reste.
    Tu vas faire notre fierté
  • Benoît

    Go, Thomas, go. C'est Géant !
  • caroline

    Tu aimes que ce TOR offre une difficulté énorme, et tous les petits détails accumulés, qui nous parviennent sur ta performance, montrent que tu es en état de réussir.
    Comme c'est intéressant de te suivre, comme c'est intéressant d'exister !!
    Bravo Thomas !!
  • Nicolas Bertrand

    Salut Thomas. Le chemin que tu as déjà parcouru bouleverse l'entendement du commun des mortels. Je te souhaite une fin de course à la hauteur de tes espoirs et de tes attentes. Nicolas
  • villa

    ALLLLLEEZZZZZ !
    Grosses pensées dans ces magnifiques efforts !!
  • Benoît

    Allez Thomas ! Ce que tu vis est Géant ! Toutes mes pensées t'accompagne.
    Benoît F
  • soubelet

    Go, Thomas, Go !
    Nous sommes nombreux avec toi
    Bertrand
  • Michel Quoniam

    Salut Thomas, te voilà à moitié course, tu viens de passer la barrière psychologique majeure même s'il va falloir te battre contre toi-même pour cette seconde partie. Cette fois tu vas la finir ; l'expérience et ta détermination vont faire la différence, et comme disait Winston : “Never give up on something that you can’t go a day without thinking about.” C'est tout toi !!! On t'accompagne par nos pensées.
  • Patricia

    Bravo Thomas, on te suit à chaque instant.
    Tu peux y arriver.
    Sois confiant
  • Guillou

    Allez Thomas, allez Thomas, allez Thomas, tout plein d'ondes positives pour aller jusqu'au bout !!!
    Cette année tu as tous les atouts de ton côté, il faut y arriver, l'effort c'est génial, la réussite aussi :-)))
    Et vivement ton retour, en pleine forme, que tu puisses nous raconter cette aventure extraordinaire
    MC
  • Nicole Mayette

    Bravo pour ta persévérance, Thomas, pour ta volonté, pour ton inconditionnelle passion à te dépasser.
    Ton enthousiasme à te confronter à des conditions si rudes, pendant tant de temps, fait toute mon admiration.
    J'aimerai être un chamois pour te suivre et t'encourager!
    Je t'embrasse
    Nicole
  • Pascale LAVERRIÈRE

    Bonjour Thomas,
    Je vous souhaite toute l’énergie positive nécessaire pour réussir ce challenge extraordinaire …
  • Esther FISCHBACH

    Je te souhaite bon courage Thomas !! Je ne sais pas comment tu fais... Bravo !!
  • Azoulay

    Tu vas réussir quelque chose de grand mon Ami.
    On pense tous à toi :)
    Irène, Emma, Eliot, Lisa & Gilles
  • Oriez

    Bel exemple de volonté, ténacité et humilité.
    En participant tu as deja gagné.
    Amitiés
    Philippe
  • Dutruy

    Bravo encore Thomas pour cet engagement total, quelle audace !
    Excellente aventure dans cet environnement aussi hostile que merveilleux... Je suis à fond avec toi dans ton effort!
  • Fabrice Parmentier Lesage

    "le succès ne dure pas,
    l'échec ne tue pas,
    seul importe d'avancer..."
    Bien à Toi Thomas : respect et encouragements de ma part.
    Fabrice
  • Vincent Fournout

    Bravo Thomas,
    je te trouvais un peu silencieux ces dernières semaines et donc voila Tor again !
    Plein de pensées pour toi car c'est vraiment très inspirant et merci à la belle équipe autour de toi.
  • Jean-michel PERRENOT

    Cher Thomas,
    Le marathonien que je fus t’adresse tous les meilleurs encouragements et pensées toniques pour cet exploit quelque peu fou quand même !
    Tout est dans la tête mais aussi dans les jambes.
    Encore une fois mes bonnes ondes t’accompagnent.
  • Michel Quoniam

    Salut Thomas, 10h de course et la 1ère nuit qui commence, juste un échauffement vu l'amplitude de ton phénoménal défi !
    J'espère que tout se déroule comme prévu.
    Toute mon admiration t'accompagne.
    Tu es un exemple pour nous tous.
    Cette fois c'est la bonne, c'est statistiquement établi.
    Michel.
  • Legrain Thibaut

    Bonne course. On suivra chaque jour ton avancement.
  • Patricia

    On est de tout cœur avec toi Thomas
    On va te suivre
    Courage et bravo
  • Erik Gendre-Ruel

    Bonjour Thomas,
    Une belle aventure et de tout cœur avec toi.
    Pour un moment d'exception.
    Bien à toi.
  • Fabienne Bothy-Chesneau

    Bravissimo Thomas ! Quel défi ! Je te souhaite de réussir un peu plus chaque année et j’espère que ton dépassement te rend plus fort. Best.
  • Pierre Monzani

    Bravo cher Thomas.
    Que les dieux de la course soit avec vous.
    Amitiés.
  • Martial Fabre

    Salut Thomas,
    On pense bien à toi.
    Bon courage et puis merde pour ta réussite ?????????
    Dans la vie, il n'y a pas d'échec, il n'y a que des leçons à tirer pour la suite.
    Amitiés.
  • Yvon Breton

    Tous mes vœux de succès mon cher Thomas.
    Amitiés et à bientôt.
  • Roger Belot

    Allez Thomas ! Soyez GÉANT !
  • David

    Vas y Thomas!
    La persévérance paie toujours !
    Tu iras au bout du Tor
    Amitiés
    Luc
  • Bernard Devert

    Cher Thomas,
    Bravo et merci pour ton énergie stimulante.
    Je te sais gré de m’avoir partagé cette géante aventure.
    Ta participation fait de toi déjà un géant.
    Amitié.
  • Irene

    On y croit Thomas.
    You can do it!
  • Pereira Amorim

    Allez jusqu'au bout M. Legrain.
    Avec force et détermination vous pouvez y arriver.
  • Laurence

    Persévérance est ton maître mot alors cette fois encore.
    Thomas il faut y croire, je suis de tout cœur avec toi.
  • Parise-Heideiger

    Mon cher Thomas,
    Que ton audace te mène là où tu souhaites aller ...c’est à dire jusqu’au bout...
    bravo pour ton courage et ta force!
    De l’énergie et des encouragements et surtout du plaisir dans cette course au delà des souffrances....
    Très Fière de toi!
    Bises
  • Amélie OUDÉA CASTERA

    C’est fascinant, admirable. Je vais beaucoup penser à toi Thomas. Cette fois va être la bonne.
  • Azoulay

    Ce que tu vas faire est exceptionnel.
    Amitiés.
    Gilles
  • Alain CLOCHE

    "Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage"
    Avec toi,
    Amitiés
    Alain
  • Agnès BRICARD

    "Quand on veut constamment, on réussit forcément !"
    De tout cœur avec toi Cher Thomas
    Amicalement,
    Agnès
  • laubier

    Derrière toi mon Thomas !!
    Force et honneur
  • Pierre Lapègue et Mélanie Audier

    Allez Thomas, on croise les doigts, cette année est la bonne !!!
    Tes deux podologues sont avec toi.
    Avec l'assistance de Nathalie Mauclair, on est sûr que tu vas y arriver.
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